CONTEXTE :

En Afrique de l'Ouest et du Centre, plusieurs facteurs menacent la sécurité alimentaire et l'état nutritionnel de la population, mais surtout des femmes et des enfants de moins de cinq ans. Il s'agit notamment de l'insécurité alimentaire des ménages, des conflits et de la violence armée, des déplacements de population, des taux élevés de maladies infantiles et de maladies d'origine hydrique telles que la diarrhée, de la fragilité des systèmes de santé, du manque d'accès à l'eau potable et à l'assainissement, et de la pauvreté chronique.

En mai 2020, le nombre de personnes en situation d'insécurité alimentaire dans le Sahel central était estimé à 4,8 millions, dont 1,6 million, soit un tiers, dans la région du Liptako Gourma. La situation nutritionnelle est tout aussi préoccupante avec un nombre estimé de 2,8 millions d'enfants gaspillés, dont près de 40 % dans la zone du Liptako Gourma.

Dans cette région, une combinaison d'interventions humanitaires, de développement et de consolidation de la paix sont mises en œuvre et se complètent mutuellement. Ce lien entre la programmation à court terme (réponse d'urgence) et à moyen et long terme (approche de développement) est essentiel pour assurer un équilibre approprié entre la réponse d'urgence aux chocs aigus et le renforcement des systèmes afin d'améliorer la résilience des nations, des systèmes, des communautés et des populations aux nouveaux chocs futurs.

Le projet CRIALCES - ( Réponse à la CrIse ALimentaire au Centre Sahel : support nutritionnel et relèvement ) vise à inverser la tendance négative en ce qui concerne les opportunités économiques et d'emploi ainsi que le statut nutritionnel des femmes et des enfants dans les zones ciblées au Burkina Faso, au Mali et au Niger. S'appuyant sur des initiatives existantes, il contribuera au développement durable de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans des communautés sélectionnées afin de renforcer leurs capacités à prévenir et à atténuer l'impact des catastrophes et des crises. Pour atteindre ces objectifs, le projet CRIALCES appliquera une approche des systèmes alimentaires, en renforçant simultanément la production, la conservation, la transformation et la consommation d'aliments nutritifs aux niveaux local, décentralisé et national.

PRINCIPALES RESPONSABILITÉS/RESPONSABILITÉS :

Sous la supervision du conseiller régional principal en nutrition et en étroite coordination avec les collègues techniques concernés des directions régionales et des bureaux de pays (suivi, évaluation, ACV, nutrition, unité de production alimentaire, chaîne d'approvisionnement, etc.), le coordinateur du projet sera chargé de superviser les détails opérationnels quotidiens (suivi des plans du programme, dépenses, rapports, gestion des risques, etc.

), notamment en assurant un soutien à l'exécution en temps voulu des activités de projet dans le cadre du budget alloué, au développement stratégique et à la mise en œuvre du programme :

Direction technique et gestion

Diriger une planification des programmes et des budgets de haute qualité, axée sur les résultats, un soutien à la mise en œuvre et des rapports conformément aux accords et aux procédures des donateurs et du PAM.

Superviser la conception, la mise en œuvre et la maintenance des outils et des cadres de suivi et d'évaluation.

Concevoir et superviser la gestion des systèmes et des processus en fonction des besoins des programmes et conformément aux cycles de planification des donateurs et du PAM.

Diriger la gestion et l'atténuation des risques ainsi que la planification de scénarios pour le programme

Travailler en collaboration, anticiper et surmonter les difficultés ou les défis potentiels rencontrés dans la mise en œuvre de ce programme.

Diriger les analyses de positionnement stratégique et la diffusion ; veiller à l'intégration de celles-ci dans la programmation en cours et à venir et dans les enseignements tirés, le cas échéant.

Synergie, communication et coordination

Établir et maintenir des relations de travail constructives avec tous les collègues impliqués au niveau du RBD et du CO.

Veiller à ce que les rôles et responsabilités convenus de toutes les parties prenantes soient remplis en temps utile et conformément aux normes de qualité convenues.

Faciliter les comités et les réunions pertinents, y compris les réunions de coordination régulières conformément à la structure de gouvernance convenue par le DBR et les CO.

Agir en tant que principal point de contact (externe/interne) :

Servir de liaison sur les questions administratives et techniques.

Veiller à ce que les dossiers soient mis à la disposition de divers publics (internes/externes), selon les besoins.

Représenter le PAM et les intérêts généraux du programme lors de réunions, ateliers et conférences nationaux et régionaux, et promouvoir le programme au niveau national et régional, occasionnellement / selon les besoins.

Gestion Ressources Humaines

Diriger et gérer une unité de gestion de programme (UGP) afin de garantir des niveaux élevés de motivation, d'engagement, de capacité et de travail d'équipe.

Planifier, fixer les priorités, organiser, attribuer et coordonner les tâches, respecter les délais, gérer les détails, tenir un registre des responsabilités, faire des rapports.

QUALIFICATIONS ET EXPÉRIENCE SPÉCIFIQUES REQUISES :

Connaissances et compétences :

Maîtrise en statistiques, sciences sociales, nutrition, santé publique, logistique, achats, technologie alimentaire, économie, administration des affaires, gestion de programmes internationaux ou domaine connexe

Au moins 10 ans d'expérience réussie dans un cadre international (idéalement dans le domaine humanitaire et du développement).

Compétences en matière de gestion et de leadership : expérience réussie et démontrable de la gestion efficace de projets et d'équipes.

Expérience de travail avec les secteurs privé et public, ainsi qu'avec la société civile.

Une expérience dans des programmes/projets de renforcement des capacités nationales est un atout, idéalement sur les systèmes de chaîne d'approvisionnement et/ou les systèmes alimentaires nationaux.

Une expérience avec les Nations unies, y compris au niveau des bureaux de pays, est un atout.

Bonnes compétences en matière de communication, de rédaction et de facilitation ;

Flexibilité et adaptabilité ;

Compétences en matière d'analyse et de résolution de problèmes ;

Sensibilité interpersonnelle et interculturelle ;

Capacité à travailler sous pression et à respecter les délais ;

Capable de travailler dans un environnement parfois fluide et peu sûr

Langues : 

La maîtrise de l'anglais et du français est requise (niveau C - lire, écrire, parler)